Les spécialités culinaires normandes

Publié par Bernard le

Les saveurs de la Normandie varient du littoral au pays. Les fruits de mer fraîchement pêchés de la Manche rencontrent la riche crème apportée par les bovins qui paissent les champs pastoraux et les pommes des vergers qui recouvrent le Pays d’Auge deviennent des desserts sucrés et des libations arrosées. Si vous avez l’eau à la bouche, voici 10 plats normands à essayer.

Marmite dieppoise

La Marmite dieppoise est un plat qui garantit qu’aucun fruit de mer n’est laissé pour compte. Dans un bouillon crémeux mêlant beurre, cidre et crème fraîche (tous normands bien sûr), mollusques, crustacés et poissons se retrouvent dans un ragoût de poisson crémeux et salé qui capte les saveurs de l’océan. Comme son nom l’indique, le plat est originaire de la ville balnéaire de Dieppe, bien qu’il apparaisse sur la carte de nombreux restaurants à travers la Normandie, notamment dans les villages côtiers.

Trou Normand

La coutume traditionnelle du Trou Normand est proposée entre les repas ou en dessert. Dans un petit verre, typiquement du même type que celui utilisé pour les cordiaux, la liqueur de Normandie Calvados est versée sur un sorbet acidulé aux pommes. Le calvados sert de digestif et aide à éveiller l’appétit, tandis que le sorbet aux pommes adoucit la saveur sans la compromettre. Parfois, le Trou Normand est simplement un coup de Calvados, en particulier après les plats de fruits de mer, et est censé prévenir l’indigestion.

Agneau pré-salé

L’agneau pré-salé des prés provient de la baie du Mont Saint-Michel et de certaines parties de la presqu’île du Cotentin. L’eau de l’océan imprègne périodiquement les champs où paissent les agneaux, ce qui entraîne une coupe de viande naturellement (très) salée. Cette spécialité normande remonte à plus de 1000 ans et est aujourd’hui désignée Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) et Appellation d’Origine Protégée (AOP) en droit français.

Tripes à la mode de Caen

Les Tripes à la mode de Caen peuvent être la version française de la délicatesse écossaise, Haggis, en ce qui concerne son contenu et la réaction générale des non-locaux. Traditionnellement, le plat utilisait les quatre chambres de l’estomac d’une vache, ses sabots et ses os et une partie du gros intestin, bien que ce dernier ingrédient ait été interdit par les Français en 1996. Les entrailles sont mijotées au four jusqu’à 15 heures dans une tripière, une marmite spéciale destinée au processus, accompagnée de légumes-racines, d’ail et de grains de poivre, d’une bouteille de cidre et d’un verre de Calvados. Les Normands croient que l’automne est le meilleur moment pour apprécier les tripes lorsque le bétail mange les pommes qui tombent des arbres, ajoutant à la saveur du plat.

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Teurgoule

La teurgoule est un pudding à base de riz cuit au lait et au sucre et garni de muscade et de cannelle. Le mélange est cuit dans de la terre cuite pendant plusieurs heures pour créer une croûte épaisse et caramélisée semblable à de la crème brûlée sur le dessus. Le mot teurgoule serait une variante du dicton « se tordre la goule » signifiant « tordre la bouche », une référence à la température chaude du plat et aux saveurs plus épicées à ses débuts. La teurgoule se marie le mieux avec un cidre local et une fallue, un type de brioche normande.

Omelette de la Mère Poulard

La célèbre omelette de Mère Poulard est réputée pour sa texture moelleuse, servie dans une auberge du XIXe siècle du village du Mont Saint-Michel. Bien que la recette hautement gardée reste un secret, les gourmands spéculatifs croient que le blanc et le jaune des œufs sont séparés et fouettés individuellement avant d’être combinés. Ensuite, la crème et le beurre se rejoignent avant que le mélange ne soit soufflé à feu vif dans une poêle en cuivre, en particulier une de la ville de Villedieu-les-Poêles en Normandie.